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Intégration européenne : communautés en redéfinition, souverainetés et valeurs en conflit
Cet axe de recherche s’intéresse aux processus de coopération, d’identification et de conflit générés par l’intégration européenne et leur rôle dans la légitimation de l’UE comme entité politique. A travers des projets de recherche sur les valeurs, les politiques publiques, la communication ainsi que les attitudes, discours et stratégies des acteurs politiques nationaux et supranationaux, il s’agit de s’interroger sur des notions clés telles que la souveraineté, l’état de droit, la démocratie ou encore la légitimité que l’intégration européenne place sous tension.
Le rôle que les valeurs, idées et normes jouent dans la politique européenne comme enjeux, ressources ou obstacles est analysé dans différents secteurs. La promotion et la défense de valeurs communes sont des vecteurs de légitimation des politiques tant internes qu’externes de l’UE. Ces valeurs connaissent des interprétations multiples et sont invoquées tant par des acteurs qui estiment que l’UE contribue à perfectionner les démocraties nationales que par ceux qui considèrent qu’elle participe à leur dissolution. Des recherches portent en particulier sur les conflits générés par le non-respect de ces valeurs et, plus spécifiquement, de l’Etat de droit, par les Etats membres. Un autre pan de recherches se concentre sur la religion, les enjeux éthiques, moraux ou scientifiques comme point de cristallisation des interactions entre culture et politique au niveau transnational.
Les questions socio-économiques et la redistribution sont revenues au centre des débats européens. Une série de recherches s’intéressent à la manière dont la coordination des politiques socio-économiques est légitimée par les acteurs politiques, à travers des discours et valeurs qui entrent parfois en collision : responsabilité, rigueur, solidarité, justice sociale, etc. La gestion de la dette des Etats européens a donné lieu à l’émergence d’un nouvel ordre politique où les rapports de pouvoir entre Etats forts et faibles sont plus saillants. L’étude du fonctionnement concret et des conditions de légitimation des nouvelles formes de gouvernance permet de saisir l’émergence d’un fédéralisme européen post-démocratique.
Dans le même temps, une nouvelle opposition à l’UE et/ou à ses politiques s’est institutionnalisée et s’accompagne de la formulation d’alternatives pour « une autre Europe » et de nouvelles formes de légitimation à caractère populiste et autoritaire. Des études analysent les attitudes, comportements et stratégies de ces nouveaux entrepreneurs politiques à tous les échelons de la gouvernance multi-niveaux européenne.
En matière d’action extérieure, les recherches menées par les membres de cet axe examinent la fabrication du « pouvoir normatif de l’UE » dans différentes arènes institutionnelles nationales et internationales. Ces travaux s’intéressent en particulier aux processus d’appropriation de ces valeurs par des acteurs politiques et sociaux au-delà des frontières de l’UE dans une perspective comparée avec d’autres régions du monde.
Chercheurs impliqués : Ana ANDGULADZE, Dimitrios ARGYROULIS, Claudia BADULESCU, Simone BENAZZO, Venelin BOCHEV, Larissa BÖCKMANN, Nathalie BRACK, Arthur CLECH, Ramona COMAN, Anemona CONSTANTIN, Amandine CRESPY, Ionna CHRISTODOULAKI, Alice DECHAMPS, Serafine DINKEL, François FORET, Edouard HARGROVE, Bastian KENN, Piotr MARCZYNSKI,Vlad MARGINAS, Tom MASSART, Tiago MOREIRA RAMALHO, Alvaro OLEART, Lara QUERTON, Fanny SBARAGLIA, Laura SCHMEER, Viola SHAHINI, Pauline THINUS, Luca TOMINI, Émilie VAN HAUTE, Jing-Syuan WONG, Anna ZECH
Mis à jour le 14 février 2024