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Amateur Sport Refereeing - Les arbitres de football en Belgique. Profils et motivations de citoyens « engagés ».
Résumé
Qui sont les arbitres ? Pourquoi devient-on arbitre et surtout le reste-t-on ?
Il n’y a pas de compétition sportive sans arbitres. Toutefois , ils sont l’objet de peu d’attention et les recherches à leurs sujets sont des plus rares. Les arbitres sont les grands oubliés du monde du sport. Ils sont dans l’actualité uniquement pour leurs « erreurs ». Le bon arbitre est, dit-on, celui qui sait se faire oublier ce qui est un paradoxe à l’heure de la médiatisation et de
l’individualisme triomphant. Dès lors, cette étude s’intéresse, de manière inédite, à développer une sociologie de l’arbitrage qui s’appuie sur les cadres théoriques et méthodologiques de la
sociologie de l’engagement.
QUI ?
Le profil « moyen » de l’arbitre de football en Belgique, c’est un individu, homme, la trentaine bien entamée, qui a un niveau d’éducation légèrement plus élevé que la moyenne nationale.
C’est une personne active sur le plan professionnel (employé ou fonctionnaire) et qui est, dans plus de 50% des cas, père et mariée.
QUOI ?
Un arbitre siffle entre 6 et 7 matchs en moyenne par mois, et investit un peu plus de 26 heures par mois dans sa fonction.
En outre, plus d’un arbitre sur trois a déjà pensé à arrêter. Dès lors, l’enquête épingle les trois difficultés majeures pointées par les arbitres dans le cadre de leur fonction : le manque de
reconnaissance de la part du monde du football et de la société, le climat violent sur et en dehors des terrains et la faiblesse de la rémunération.
POURQUOI ?
Si les raisons rapportées pour expliquer le choix de devenir et de rester arbitre sont avant tout individuelles (intérêt et chalenge personnels, carrière, attachement psychologique au monde
du football, condition physique), l’étude conclut également que les incitants sociaux (réseaux de connaissance, famille, rôle éducatif, vie sociale) se révèlent aussi efficaces, mais plus dans la rétention que dans le recrutement. Cela démontre que l’arbitrage fait fonction d’intégration sociale pour certains individus et que devenir, et avant tout, rester arbitre, répond aussi à des
dynamiques d’engagement plus collectives par essence, mais qui demeurent souvent passées sous silence dans la littérature scientifique qui y a trait. En outre, une conclusion majeure de
cette recherche est qu’il existe un processus de socialisation à l’arbitrage par la famille, qui s’accentue plus on monte de niveau. Certaines pistes de réflexion en matière de recrutement et de rétention sont brièvement évoquées en conclusion.
Qui sont les arbitres ? Pourquoi devient-on arbitre et surtout le reste-t-on ?
Il n’y a pas de compétition sportive sans arbitres. Toutefois , ils sont l’objet de peu d’attention et les recherches à leurs sujets sont des plus rares. Les arbitres sont les grands oubliés du monde du sport. Ils sont dans l’actualité uniquement pour leurs « erreurs ». Le bon arbitre est, dit-on, celui qui sait se faire oublier ce qui est un paradoxe à l’heure de la médiatisation et de
l’individualisme triomphant. Dès lors, cette étude s’intéresse, de manière inédite, à développer une sociologie de l’arbitrage qui s’appuie sur les cadres théoriques et méthodologiques de la
sociologie de l’engagement.
QUI ?
Le profil « moyen » de l’arbitre de football en Belgique, c’est un individu, homme, la trentaine bien entamée, qui a un niveau d’éducation légèrement plus élevé que la moyenne nationale.
C’est une personne active sur le plan professionnel (employé ou fonctionnaire) et qui est, dans plus de 50% des cas, père et mariée.
QUOI ?
Un arbitre siffle entre 6 et 7 matchs en moyenne par mois, et investit un peu plus de 26 heures par mois dans sa fonction.
En outre, plus d’un arbitre sur trois a déjà pensé à arrêter. Dès lors, l’enquête épingle les trois difficultés majeures pointées par les arbitres dans le cadre de leur fonction : le manque de
reconnaissance de la part du monde du football et de la société, le climat violent sur et en dehors des terrains et la faiblesse de la rémunération.
POURQUOI ?
Si les raisons rapportées pour expliquer le choix de devenir et de rester arbitre sont avant tout individuelles (intérêt et chalenge personnels, carrière, attachement psychologique au monde
du football, condition physique), l’étude conclut également que les incitants sociaux (réseaux de connaissance, famille, rôle éducatif, vie sociale) se révèlent aussi efficaces, mais plus dans la rétention que dans le recrutement. Cela démontre que l’arbitrage fait fonction d’intégration sociale pour certains individus et que devenir, et avant tout, rester arbitre, répond aussi à des
dynamiques d’engagement plus collectives par essence, mais qui demeurent souvent passées sous silence dans la littérature scientifique qui y a trait. En outre, une conclusion majeure de
cette recherche est qu’il existe un processus de socialisation à l’arbitrage par la famille, qui s’accentue plus on monte de niveau. Certaines pistes de réflexion en matière de recrutement et de rétention sont brièvement évoquées en conclusion.
Mis à jour le 16 août 2023