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CALL FOR PAPERS : Who are ordinary football supporters? A comparative analysis

Publié le 16 juin 2025 Mis à jour le 16 juin 2025

Colloque international :  Bruxelles, 11 et 12 décembre 2025 / International conference : Brussels, Decembre11-12 2025


Who are ordinary football supporters? A comparative analysis                                           
Qui sont les supporters/supportrices ordinaires de football ? Analyse comparée
Version française en dessous
 

Who are ordinary football supporters? A comparative analysis
Football, the world's most popular sport, plays a central role in the lives of hundreds of millions of people. It inspires deep emotional attachment to a team or club, shaping individual and collective identities.
While academic literature has extensively explored this world, it has often focused on the most spectacular and visible forms of fan culture, particularly ultra groups. Conversely, the figure of the “ordinary” fan, despite representing the vast majority, remains relatively unexplored.
Some major contributions, such as those by Richard Giulianotti, have outlined a typology of supporters in the age of globalisation, highlighting the diversity of practices and profiles across cultural spaces — from European strongholds to South American stadiums and emerging markets in Asia. In this context, several questions arise: are the once-predominant rooted supporters still representative of today's audiences? Is there still a typical supporter profile for each club? Or are we now faced with hybrid communities with heterogeneous expectations and forms of engagement?
These questions are pressing in the face of increasingly fragmented forms of support. In the past, fans mainly supported a local club, often the one in their town or region. Today, the global media coverage of football – first via television, then digital platforms – has profoundly redefined practices. Fans can now follow, cheer on and even identify with clubs located thousands of kilometres away, without ever setting foot in a stadium.
A particularly striking phenomenon is that of multi-supportership: more and more individuals support several clubs, sometimes from different countries, depending on the competitions, players or perceived values. This trend, which is particularly visible in regions of the world without a major national championship, calls into question the sustainability of the traditional link between fan culture and territorial roots. Will younger generations, who are hyperconnected and immersed in a globalised digital world, continue to turn to clubs in their region? Or are we witnessing a reconfiguration of the logic of identification and belonging?
In this context, the notion of loyalty deserves to be re-examined. Historically rooted in local identities, this loyalty is now subject to new pressures: diversification of supply, increased mobility, global marketing strategies of clubs, etc. In a world where following football has become extremely accessible, how is this loyalty evolving? Is it being diluted or redefined?
Some possible avenues for reflection:
o   Who are the ‘ordinary’ supporters in the contemporary football landscape?
 
o   Which audiences continue to maintain a strong connection with their local club despite the globalisation of football as a spectacle?
 
o   How are multiple identities constructed and evolved among supporters?
 
o   What approaches are clubs developing to build and maintain a loyal and committed fan base?
 
o   Can we identify a typical fan profile based on a club's geographical, economic or symbolic positioning?
 
o   What regional specificities can we observe (Latin America, Africa, Asia) in the evolution of forms of fan culture?
 
o   Do generational dynamics influence football consumption patterns? Are we seeing a global standardisation of practices?
 
o   Is the phenomenon of multi-supportership an adaptive response to new market dynamics or a threat to the viability of clubs with lower visibility?
Other related or emerging ideas are also welcome.

Proposals of 250 to 300 words are due by 15 September 2025: Address:
jean-michel.de.waele@ulb.be
The organising committee will respond by 1 October.

 
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Qui sont les supporters/supportrices ordinaires de football ?
Analyse comparée
Le football, sport le plus populaire au monde, occupe une place centrale dans la vie de centaines de millions de personnes. Il suscite un attachement émotionnel profond à une équipe ou un club, façonnant des identités individuelles et collectives. Si la littérature scientifique s’est largement penchée sur cet univers, elle a souvent privilégié l’étude des formes les plus spectaculaires et visibles de supportérisme, notamment les groupes ultras. À l’inverse, la figure du supporter « ordinaire », pourtant largement majoritaire, demeure relativement peu explorée.
Certaines contributions majeures, comme celles de Richard Giulianotti, ont permis d’esquisser une typologie des supporters à l’ère de la mondialisation, mettant en lumière la diversité des pratiques et des profils à travers les espaces culturels — des bastions européens aux stades sud-américains, en passant par les marchés émergents d’Asie. Dans ce contexte, plusieurs questions émergent : le supporter enraciné, autrefois prédominant, reste-t-il représentatif des publics actuels ? Existe-t-il encore un profil type de supporter pour chaque club ? Ou bien sommes-nous désormais confrontés à des communautés hybrides, aux attentes et aux formes d’engagement hétérogènes ?
Ces interrogations s’imposent face à la fragmentation croissante des formes de soutien. Autrefois, le supporter soutenait majoritairement un club local, souvent celui de sa ville ou de sa région. Aujourd’hui, la médiatisation planétaire du football — d’abord via la télévision, puis les plateformes numériques — a profondément redéfini les pratiques. Le supporter peut désormais suivre, encourager, et même s’identifier à des clubs situés à des milliers de kilomètres, sans jamais mettre un pied au stade.
Un phénomène particulièrement marquant est celui du multi-supportérisme : de plus en plus d’individus soutiennent plusieurs clubs, parfois issus de pays différents, en fonction des compétitions, des joueurs ou des valeurs perçues. Cette tendance, notamment visible dans les régions du monde sans championnat national de premier plan, interroge la durabilité du lien traditionnel entre supporterisme et ancrage territorial. Les jeunes générations, hyperconnectées et immergées dans un univers numérique globalisé, continuent-elles de se tourner vers les clubs de leur région ? Ou assiste-t-on à une reconfiguration des logiques d’identification et d’appartenance ?
Dans ce contexte, la notion de fidélité mérite d’être réinterrogée. Historiquement ancrée dans des identités locales, cette fidélité est désormais soumise à des pressions nouvelles : diversification de l’offre, mobilité accrue, stratégies de marketing global des clubs… Dans un monde où suivre le football est devenu extrêmement accessible, comment cette fidélité évolue-t-elle ? Est-elle en voie de dilution ou de redéfinition ?
Quelques axes de réflexion possibles :
o   Qui sont les supporters « ordinaires » dans le paysage contemporain du football ?
 
o   Quels publics continuent à entretenir un lien fort avec leur club local malgré la mondialisation du spectacle footballistique ?
 
o   Comment se construisent et évoluent les identités multiples chez les supporters ?
 
o   Quelles approches développent les clubs pour bâtir et maintenir une base de fans fidèle et engagée ?
 
o   Peut-on identifier un profil type de supporter en fonction du positionnement géographique, économique ou symbolique d’un club ?
 
o   Quelles spécificités régionales peut-on observer (Amérique latine, Afrique, Asie) dans l’évolution des formes de supportérisme ?
 
o   Les logiques générationnelles influencent-elles les modes de consommation du football ? Observe-t-on une uniformisation globale des pratiques ?
 
o   Le phénomène du multi-supportérisme constitue-t-il une réponse adaptative aux nouvelles dynamiques du marché ou une menace pour la viabilité des clubs à moindre visibilité ?
D’autres pistes de réflexion, croisées ou émergentes, sont également les bienvenues.

Les propositions de communications de 250 à 300 mots sont attendus pour le 15 septembre 2025 : Adresse jean-michel.de.waele@ulb.be
Réponses du comité organisateur le 1 octobre.