Les élections européennes en Belgique Un scrutin de troisième ordre

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L'Harmattan

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Politique européenne

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Cairn

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Les élections européennes de 2024 en Belgique coïncidaient avec les élections fédérales et régionales, marquant ainsi la fin de la législature pour tous les niveaux de pouvoir du Royaume, à l’exception de l’échelon local. Cette simultanéité des scrutins a notamment contribué à effacer les enjeux européens de la campagne électorale, au profit des enjeux politiques du niveau fédéral, alors même que la Belgique occupait la présidence belge du Conseil de l’Union européenne de janvier à juin 2024. Cette présidence est en effet passée relativement inaperçue au sein de l’opinion publique.

Depuis mai 2020, le gouvernement fédéral belge dirigé par le libéral néerlandophone Alexander De Croo (Open VLD) était soutenu par une large coalition communément appelée « Vivaldi », qui rassemblait sept partis issus des quatre grandes familles politiques du pays (représentés par les « partis frères » francophones et néerlandophones) : les socialistes (PS et Vooruit), les libéraux (MR et Open VLD), les écologistes (Ecolo et Groen) et les chrétiens-démocrates (CD&V seul ; le parti francophone, le cdH devenu depuis Les Engagés, ayant choisi l’opposition après une lourde défaite électorale en 2019). Cependant, le soutien populaire à cette coalition a montré des signes d’affaiblissement depuis 2023, en particulier en Flandre où le parti nationaliste N-VA a abondamment critiqué la coalition fédérale, sa campagne étant partiellement basée sur le rejet d’une reconduction potentielle de la coalition Vivaldi. Les sondages indiquaient également une montée en puissance probable des partis radicaux, avec une victoire annoncée de la droite radicale en Flandre (Vlaams Belang) et une poussée nationale de la gauche radicale (Parti du Travail de Belgique). Suite