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Les déclassés: un appât pour les extrêmes?

By Caroline Close



ÉDITION
Espace de libertés
 
COLLECTION
Le magazin du Centre d'Action Laïque
 





Dans la plupart des démocraties occidentales, les partis politiques situés aux extrêmes ont gagné en popularité ces dix dernières années. Lors des élections européennes de 2014, les partis de gauche radicale, rassemblés dans le groupe de la Gauche unitaire, forment la cinquième force du Parlement européen, grâce notamment à la poussée de Podemos et d’Izquierda Unida en Espagne, et de Syriza en Grèce. Aux élections européennes de 2019, ces partis connaissent un recul significatif, tandis que les partis d’extrême droite progressent remarquablement – s’imposant comme les premiers partis en France et en Italie. En Belgique, en 2019, on observe une victoire électorale à la fois de l’extrême droite et de l’extrême gauche : le Vlaams Belang passe de 3 à 18 sièges à la Chambre, le PTB-PVDA passe de 2 à 12 sièges. Fait notable et révélateur des spécificités sociologiques et institutionnelles belges : l’extrême droite performe exclusivement en Flandre alors qu’elle disparaît en matière de sièges du côté francophone ; tandis que le PTB progresse de manière plus marquée à Bruxelles et en Wallonie que du côté flamand. Les élections de 2024, sauf bouleversement majeur, risquent de renforcer cette polarisation.

Mis à jour le 14 février 2024